lunes, 16 de julio de 2018

GEORGES BRASSENS - Putain de toi

GEORGES BRASSENS - Putain de toi




En ce temps-là, je vivais dans la lune
Les bonheurs d'ici-bas m'étaient tous défendus
Je semais des violettes et chantais pour des prunes
Et tendais la patte aux chats perdus

R:
Ah ah ah ah putain de toi
Ah ah ah ah ah ah pauvre de moi

Un soir de pluie v'là qu'on gratte à ma porte
Je m'empresse d'ouvrir, sans doute un nouveau chat
Nom de dieu l'beau félin que l'orage m'apporte
C'était toi, c'était toi, c'était toi

Les yeux fendus et couleur pistache
T'as posé sur mon cœur ta patte de velours
Fort heureus'ment pour moi t'avais pas de moustache
Et ta vertu ne pesait pas trop lourd

Au quatre coins de ma vie de bohème
T'as prom'né, t'as prom'né le feu de tes vingt ans
Et pour moi, pour mes chats, pour mes fleurs, mes poèmes
C'était toi la pluie et le beau temps

Mais le temps passe et fauche à l'aveuglette
Notre amour mûrissait à peine que déjà
Tu brûlais mes chansons, crachais sur mes viollettes
Et faisais des misères à mes chats

Le comble enfin, misérable salope
Comme il n'restait plus rien dans le garde-manger
T'as couru sans vergogne, et pour une escalope
Te jeter dans le lit du boucher

C'était fini, t'avais passé les bornes
Et, r'nonçant aux amours frivoles d'ici-bas
J'suis r'monté dans la lune en emportant mes cornes
Mes chansons, et mes fleurs, et mes chats

Traducción:
En aquel tiempo, vivía en la luna
Las alegrías de aquí abajo me estaban vedadas
Sembraba violetas y cantaba en balde
Y tendía la pata a los gatos perdidos

Refrán:
R:
Ah ah ah ah puta de vos
Ah ah ah ah ah ah pobre de mí

Una tarde de lluvia he aquí que llaman a mi puerta
Me apresuro a abrir, seguro un nuevo gato
Por dios que bello felino que me trajo la tormenta
Eras vos, eras vos, eras vos.

Los ojos hendidos y color pistacho
Posaste en mi corazón tu pata de terciopelo
Felizmente para mí no tenías bigote
Y tu virtud no pesaba demasiado.

Por las cuatro esquinas de mi vida de bohemio
Me paseaste, me paseaste el fuego de tus veinte años.
Y para mi, para mis gatos, para mis flores, mis poemas
Eras vos la lluvia y el buen tiempo.

Pero el tiempo pasa y abate a ciegas
Nuestro amor murió apenas que ya
Quemaste mis canciones, escupiste mis violetas
E hiciste ruindades a mis gatos.

El colmo en fin, miserable cabrona
Como no quedaba mas nada en la despensa
Corriste sin vergüenza, y por un escalope
A tirarte en la cama del carnicero.

Todo terminó, pasaste los límites
Y, renunciando a los amores frívolos de aquí abajo.
Remonté a la luna llevándome mis cuernos
Mis canciones, mis flores, y mis gatos.





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